Cyril de Sousa Cardoso

Cyril de Sousa Cardoso est entrepreneur, essayiste et conférencier sur les thèmes de la créativité, de l’innovation managériale et de la conduite de projets d’innovation. Il est CEO de la start-up Les Petits Bots, experte en IA conversationnelle, directeur général du cabinet de conseil et de formation Audalom et président-fondateur du mouvement Innovation Commando. Enseignant au CNAM, à l’UBO et à l’Université de Nice, il est coauteur de plusieurs ouvrages.

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Pour Cyril de Sousa Cardoso, « il faut faire vivre les valeurs bretonnes dans l’IA »

À la tête du groupe Polaria, Cyril de Sousa Cardoso développe des solutions d’IA générationnelle et conversationnelle. Une technologie qui, pense-t-il, va révolutionner tous les pans de la société. Le magazine « Bretons » l’a rencontré.

Cyril de Sousa Cardoso est à la tête du groupe Polaria, qui développe des solutions d'IA conversationnelle et générative, en partie depuis Brest.

« On est en train de vivre la plus grande vague technologique de notre vivant. Il faut a minima remonter à l’invention d’Internet pour vivre quelque chose qui a eu autant d’impact sur nos vies. » Quand Cyril de Sousa Cardoso se lance sur le sujet de l’intelligence artificielle, on le sent aussi enthousiaste qu’intarissable.

Ce trentenaire, « mi-Portugais mi-Brestois », est à la tête du groupe Polaria, en partie basé à Brest et composé de deux entités. D’un côté, Polaria Partners, qui fait de « la conduite du changement, de l’accompagnement à la transformation digitale des organisations » : en clair, guider les entreprises et les collectivités dans leur tournant numérique, et particulièrement dans le domaine de l’intelligence artificielle.

De l’autre, Polaria Technology, qui développe des solutions d’IA conversationnelle et générative à destination des sociétés ou des organisations. Polaria a ainsi conçu une solution baptisée Ogma. « Chaque collaborateur a un assistant qui a accès à toutes les connaissances de l’organisation et qui peut rédiger des notes, des courriers, des lettres… »

« En Bretagne, il faut absolument qu’on s’en empare »

Polaria a également par exemple créé des chatbots pour des clients comme la Gendarmerie nationale ou la Métropole de Nantes, c’est-à-dire des outils qui permettent à chaque agent de poser des questions – en l’occurrence dans le domaine des ressources humaines – et d’obtenir des réponses personnalisées.

« Avant, nos clients étaient plutôt de grands groupes ou organisations. Aujourd’hui, on a des indépendants, des établissements intermédiaires qui nous consultent. Ça va du Stade Brestois jusqu’à des cabinets d’expertise-comptable, d’avocats, des courtiers en assurance, des entreprises comme le groupe Le Saint, la Banque populaire Grand Ouestle Crédit Mutuel Arkéa… »

Car Cyril de Sousa Cardoso en est persuadé : « Il n’y a plus aujourd’hui un seul domaine de la connaissance humaine qui ne soit pas accessible à l’IA générative. Concrètement, on va être capable de faire gagner du temps, de la performance, de la réactivité. Les IA peuvent rédiger des notes, sur n’importe quel sujet, analyser des tableurs Excel, générer des présentations PowerPoint, des sites web, des images, des vidéos, automatiser les comptes rendus de réunion, créer des avatars virtuels… » Et le Brestois y tient : « En Bretagne, il faut absolument qu’on s’en empare. Il ne faut pas qu’on soit en retard sur le sujet ».

« Ces IA ne sont pas neutres »

Mais l’entrepreneur n’évacue pas les questions éthiques posées par l’IA : « Il y aura une transformation du monde, et la question, c’est comment nous, en tant que Bretons, Français, Européens, on va se positionner par rapport à ça. Un test a été réalisé par des chercheurs, avec deux IA, une entraînée sur Wikipédia et l’autre sur l’équivalent chinois. La première associait la démocratie à la stabilité, l’autre au chaos. Ces IA ne sont pas neutres ».

Il poursuit : « Quand on va utiliser ces IA pour avoir accès à notre histoire, à nos valeurs, est-ce qu’on veut donc passer par un regard américain ou chinois ou est-ce qu’on va exister par nous-mêmes ? On a besoin de faire vivre notamment la culture et les valeurs bretonnes dans ces technologies. Être indépendant et avoir notre propre souveraineté technologique ».

 

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